Deux mètres

En bonne citoyenne, depuis l'entrée en scène non désirée de la Covid-19, je me plie aux règles, aux consignes établies. Je ferme les yeux sur certaines contradictions de la santé publique que j'attribue au fait que nous naviguons avec le coronavirus en terre inconnue. Je ferme les yeux sur les aberrations, notamment celles observées dans les grandes épiceries qui refusent que tu utilises et remplisses toi-même tes propres sacs, mais qui ne se formalisent pas du fait que tous tes achats soient manipulés d'abord par la caissière, ensuite par l'emballeur. Je me lave les mains plusieurs fois par jour. Je les soumets à des traitements chocs de désinfectants alcoolisés sitôt que je franchis une porte, à l'entrée comme à la sortie d'un commerce, d'un établissement, d'une institution. Jour d'emplettes, il m'est arrivée de désinfecter mes mains huit fois en moins de 20 minutes, parce que le magasin dans lequel tu entres ne sait pas que tu as désinfec...