Deux mètres
En bonne citoyenne, depuis l'entrée en scène non désirée de la Covid-19, je me plie aux règles, aux consignes établies. Je ferme les yeux sur certaines contradictions de la santé publique que j'attribue au fait que nous naviguons avec le coronavirus en terre inconnue.
Je ferme les yeux sur les aberrations, notamment celles observées dans
les grandes épiceries qui refusent que tu utilises et remplisses
toi-même tes propres sacs, mais qui ne se formalisent pas du fait que
tous tes achats soient manipulés d'abord par la caissière, ensuite par
l'emballeur.
Je me lave les mains plusieurs fois par jour. Je les soumets à des traitements chocs de désinfectants alcoolisés sitôt que je franchis une porte, à l'entrée comme à la sortie d'un commerce, d'un établissement, d'une institution. Jour d'emplettes, il m'est arrivée de désinfecter mes mains huit fois en moins de 20 minutes, parce que le magasin dans lequel tu entres ne sait pas que tu as désinfecté tes mains en quittant le précédent magasin.
Parfois, mes mains sont tellement sèches et alcoolisées, j'ai l'impression que si je craquais une allumette, elles prendraient en feu.
Si requis, je m'astreins au port du masque. Je maintiens une distance avec mes interlocuteurs, encore davantage avec ceux et celles que j'aime et que j'aurais le goût de coller.
En employée responsable, je désinfecte mon bureau à l'arrivée et au départ. Je me lave les mains, encore et encore.
Je m'adapte à la réalité du télétravail une journée sur deux : une adaptation facilitée par la disponibilité d'outils et équipements adéquats et par ma capacité de travailler en solo.
Comme la majorité, je me suis accommodée de la fermeture des commerces, des institutions qui participent aux petits plaisirs de la vie : bibliothèques, salles de spectacles, musées, restaurants. Ah! Les déjeuners au restaurant!
Mais l'être humain, la femme, la sœur la tante, l'amie que je suis en a ras le bol de la distanciation, celle qui nous régit depuis le 12 mars dernier.
Je m'ennuie de l'avant Covid-19 et j'appréhende le post Covid-19.
Marielll
Commentaires
Enregistrer un commentaire