Qui donc inventera le désespoir?
Ce matin, j'écoute, ou plutôt j'écoutais, l'émission animée par Franco Nuevo à Ici Radio-Canada Première. Le sujet : Irma, la terrifiante aux portes de la Floride.
Je reconnais le gigantisme du phénomène climatique.
Je reconnais que la Floride est, six mois par année, la terre d'accueil de plusieurs millions de Sunbirds qui fuient les magnifiques hivers du Québec, magnifiques de mon point de vue, bien sûr.
Je reconnais nos complicités de bon voisinage, nos liens socioéconomiques Canada/ÉU encore qu'avec Trump au pouvoir, ils tendent à s'amenuiser comme une peau de chagrin. Mais ne nous égarons pas. Allons à l'essentiel.
Après une heure d'écoute radiophonique au cours de laquelle ont été entendus des commentaires formulés non pas par des sinistrés, mais bien par de futurs sinistrés, pire des sinistrés potentiels, le tout entrecoupé par des entrevues avec des spécialistes du dimanche, voilà que je ressens un profond, un très profond malaise.
Je pourrais vous l'expliquer, le décortiquer, en long et en large. Je jongle bien avec les mots et, qui plus est, j'inaugure aujourd'hui, très officiellement, mon nouveau blog.
Et bien non, pour exprimer mon malaise, je donne la parole à Léo Ferré extraite de la corrosive Préface de sa non moins corrosive chanson Poètes, vos papiers :
Pour que le désespoir même se vende, il ne reste qu'à en trouver la formule.
Tout est prêt : les capitaux, la publicité et la clientèle.
Mais qui donc inventera le désespoir?
Manifestement, notre radio d'état, les médias en général, ont trouvé la formule et se font un malsain plaisir à réinventer le désespoir chaque jour.
Les médias ont les capitaux, la publicité et la clientèle. Et pour ce matin, une auditrice en moins. Parce qu'en définitive, s'il est un pouvoir qui m'appartient encore de plein droit, c'est bien, si je ne peux l'empêcher, celui de doser l'ingestion de la désinformation.
La désinformation a toujours un goût amer. Elle se digère mieux en petites bouchées.
_______________________
Pas génial comme article inaugural, surtout quand on sait que j'aurai mis près de deux ans entre la création de mon blogue et la rédaction de ce premier article, mais il en fallait un pour casser la glace. La glace est cassée.
Le pire qu'il puisse arriver maintenant est que je mette deux ans pour écrire le prochain article.
Je vous invite à me suivre... si vous n'êtes pas pressé(e).
Bien le bonjour de Bécancour,
MarieLLL
Pour ceux et celles qui aimeraient lire et relire la Préface de Léo Ferré - https://www.paroles.net/leo-ferre/paroles-preface
.
Je reconnais le gigantisme du phénomène climatique.
Montage infographique de Marielle Langlois réalisé à partir d'une photo satellitaire de la NASA publiée par l'Agence Reuters.
Je reconnais que la Floride est, six mois par année, la terre d'accueil de plusieurs millions de Sunbirds qui fuient les magnifiques hivers du Québec, magnifiques de mon point de vue, bien sûr.
Je reconnais nos complicités de bon voisinage, nos liens socioéconomiques Canada/ÉU encore qu'avec Trump au pouvoir, ils tendent à s'amenuiser comme une peau de chagrin. Mais ne nous égarons pas. Allons à l'essentiel.
Après une heure d'écoute radiophonique au cours de laquelle ont été entendus des commentaires formulés non pas par des sinistrés, mais bien par de futurs sinistrés, pire des sinistrés potentiels, le tout entrecoupé par des entrevues avec des spécialistes du dimanche, voilà que je ressens un profond, un très profond malaise.
Je pourrais vous l'expliquer, le décortiquer, en long et en large. Je jongle bien avec les mots et, qui plus est, j'inaugure aujourd'hui, très officiellement, mon nouveau blog.
Et bien non, pour exprimer mon malaise, je donne la parole à Léo Ferré extraite de la corrosive Préface de sa non moins corrosive chanson Poètes, vos papiers :
Pour que le désespoir même se vende, il ne reste qu'à en trouver la formule.
Tout est prêt : les capitaux, la publicité et la clientèle.
Mais qui donc inventera le désespoir?
Manifestement, notre radio d'état, les médias en général, ont trouvé la formule et se font un malsain plaisir à réinventer le désespoir chaque jour.
Les médias ont les capitaux, la publicité et la clientèle. Et pour ce matin, une auditrice en moins. Parce qu'en définitive, s'il est un pouvoir qui m'appartient encore de plein droit, c'est bien, si je ne peux l'empêcher, celui de doser l'ingestion de la désinformation.
La désinformation a toujours un goût amer. Elle se digère mieux en petites bouchées.
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Pas génial comme article inaugural, surtout quand on sait que j'aurai mis près de deux ans entre la création de mon blogue et la rédaction de ce premier article, mais il en fallait un pour casser la glace. La glace est cassée.
Le pire qu'il puisse arriver maintenant est que je mette deux ans pour écrire le prochain article.
Je vous invite à me suivre... si vous n'êtes pas pressé(e).
Bien le bonjour de Bécancour,
MarieLLL
Pour ceux et celles qui aimeraient lire et relire la Préface de Léo Ferré - https://www.paroles.net/leo-ferre/paroles-preface
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Serai-je le premier à commenter?
RépondreSupprimerEnTK, content de te lire...
Je ne sais pas si tu es le premier à avoir accéder, mais tu es le premier à répondre, c'est certain. Par ailleurs, je te souhaite d'avoir autant de plaisir à me lire que moi j'en ai à te lire sur ton blogue.
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