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Affichage des articles du mars, 2021

La serveuse... écarlate

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Est-ce que j'ai déjà travaillé dans un restaurant ?  Oui, deux courtes expériences. Dans un casse-croûte avec service à l'auto, une demie-journée NON PAYÉE, le temps d'une mise à l'essai : le temps suffisant pour nous convaincre, le gérant et moi, que je n'étais pas dans mon élément.  Le même été, j'ai aussi travaillé dans une pizzéria pendant deux longgggues semaines, un restaurant très achalandé. Cette deuxième tentative s'est conclue par un point de non retour. NON, le service aux tables, ce n'est pas pour moi.  D'abord, je n'aime pas le principe du taux horaire diminué sous prétexte de l'attribution de pourboires à taux pré-déterminé, mais non obligé. Une formule qui permet au restaurateur de limiter ses frais et d'augmenter ses profits - même si je n'ignore pas que les profits sont minces en restauration - et qui, de surcroît, met le salaire de l'employé à la merci des humeurs ou des préférences de ses clients. Je n'aime ...

Toilette pour femmes

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À l'été 1975,  j'ai travaillé à l'usine de mon père, l'usine où il avait lui-même passé quarante ans de sa vie, dont la majorité à faire ses rapports en anglais. Bienvenue dans le fabuleux monde du textile : une industrie de misère ,  de petits salaires, de piètres conditions. L'exploitation de l'Homme, tous sexes confondus, par l'Homme.   Je travaillais dans ce qu'on appelait le " Bobbin store ", le département du filage de la soie. J'étais entourée, voire encerclée, de racks de métal supportant chacun quelques dizaines de bobines. Mon travail était simple. Huit heures par jour, je ramenais des bobines, des centaines de bobines vers l'avant et je tirais le fil de chaque bobine jusqu'à ce qu'il soit aspiré par un immense tube.  L'horreur! Tous les racks étaient disposés de manière à se toucher et comme plusieurs bobines étaient aussi en métal, 3 à 4 fois sur dix, je prenais, on  prenait un choc électrostatique lors de la man...

Savez-vous planter des clous...

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Collection _ Marielle Langlois Mon deuxième emploi, caissière dans une grande surface de matériaux de construction a été marqué,dans les premiers jours par deux grands fous rires. Être une caissière dans un magasin de matériaux de construction, dans les années '70, permet de prendre la juste mesure de la différence de l'éducation entre une garçon et une fille.  À l'école primaire, j'ai appris la bienséance, la couture, le tricot, la cuisine.  À la maison, comme mes soeurs, j'ai accompagné ma mère dans ses tâches quotidiennes.   L'écrou, l'équerre, l'égouine,  la prise femelle, la prise mâle appartiennent au jargon des garçons de cette époque qui suivaient leurs pères dans l'atelier ou le garage. Encore que dans la famille Langlois, ce n'était pas aussi clairement défini. Notre père étant plus intellectuel que manuel et encore moins sportif. Le contexte étant, on peut comprendre mon fou rire quand un de mes premiers clients s'amène à la caisse...

Mon premier emploi

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Attention - Le présent billet peut contenir de la nudité et encourager le tabagisme  Page couverture du Playboy - Année 1971 J'avais 16 ans quand j'ai intégré le marché de l'emploi, un emploi étudiant s'entend. J'étais caissière dans une tabagie, la Tabagie France. Sincèrement, je n'ai aucun souvenir de mon entrevue, s'il y a eu entrevue ou même du contexte de mon embauche, ni de la durée de cet emploi.  De deux choses l'une ou bien le contexte de l'embauche était à ce point traumatisant que je l'ai enfoui dans ma mémoire ou bien il a été à ce point facile au point de ne me laisser aucun souvenir. C'est tout de même étonnant, vous en conviendrez,  considérant que c'était mon PREMIER emploi.  Je présume à tort ou à raison avoir été engagée par LA propriétaire, elle-même, Marthe Bédard Tessier, D'abord parce que je n'ai jamais vu d'homme dans le paysage de l'entreprise, ni même dans la maison qui jouxtait le commerce. Enfin ...

Le 8 mars dernier...

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C'était la Journée internationale des droits des femmes.  Je l'ai passée sous silence.  Un des premiers droits des femmes étant le droit à la vie, je me disais qu'après  cinq féminicides au Québec  dans les 30 jours précédents, qu'il n'y avait rien à célébrer.  D'aucuns diront que j'ai tort. Que les raisons de célébrer quand il est question des droits des femmes sont multiples, notammant en ce qui regarde l'employabilité au féminin.  Je pourrais partir à la recherche de statistiques sur l'emploi au féminin au Québec, mais, au cours des prochaines semaines, j'aborderai plutôt la question sous l'angle chronologique et anecdotique des emplois que j'ai occupés depuis bientôt 50 ans. Je me lancerai au cours des prochaines semaines dans la description  de mes contextes d'embauche, des emplois occupés, étudiants et réguliers, et de quelques situations révélatrices d'une époque pas nécessairement révolue, de changements survenus et, aussi...