Plus ça change...
Hier, en quatuor, ma soeur, nos conjoints et moi, nous sommes partis, à la découverte de l'univers de Niki de Saint Phalle.
Et quel univers!
Une orgie de couleurs et de rondeurs dans laquelle la féminité occupe une place centrale et de laquelle émerge les différents combats et engagements de l'artiste, et l'éventail est large : le féminisme, le racisme, les abus sexuels, le sida, la protection des espèces, de l'environnement, etc., de même que cette envie irrépressible de l'artiste d'apporter de la joie dans les foyers en proposant des objets du quotidien.
Étrange dame, singulière exposition regroupant ses réalisations des années 1980-90, mais toujours actuelle en regard des réalités abordées par l'artiste dans ses livres d'art, ses tableaux, ses sculptures.
Perso, j'ai adoré son interprétation des cartes du tarot.
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| La Justice de Niki de Saint Phalle - Collection Marielll |
Bref, une immersion colorée dans l'univers de cette artiste féministe assumée et engagée.
Après, petit café au Temporel, un café mythique du Vieux-Québec, un incontournable pour échapper à l'effervescence touristique de la rue Saint-Jean.
À l'aller, comme au retour, on est passés, mon conjoint et moi, par la route 132. Nous sommes des inconditionnels de la route 132 où les paysages bâti et naturel rivalisent de beauté, toutes saisons confondues. À mi-chemin, on choisit de s'arrêter dans un restaurant pour souper. Un restaurant que l'on avait jamais essayé, mais très couru à en juger par le nombre de voitures dans le stationnement.
Dehors, nous parvient, une musique invitante, type bistro. Une fois, à l'intérieur, c'est le chaos sonore. Incapable de s'entendre penser, on se consulte du regard pour savoir si on reste ou pas. Puis, parvient de la scène, un message adressé aux clients... De retour à 20 h. Il est 18 h 30. Ça nous laisse le temps de manger. On choisit de rester.
Le service est rapide, courtois, la bouffe est intéressante, les portions généreuses. C'est de loin la meilleure panure de "Fish and chip" qu'il m'est été donné de manger.
En fond sonore, le vrombissement de voix soutenu et assourdissant ne s'essouffle pas. Il s'amplifie. Toute le monde parle fort pour enterrer toute le monde qui parle fort. En fond visuel, des téléviseurs silencieux, partout où les regards se portent, sont branchés sur l'événement sportif de la soirée.
Le temps d'un repas, nous voilà transportés dans une brasserie des années '80, connus aujourd'hui sous l'appellation de bars sportifs. Plus ça change, plus c'est pareil.
Je remarque qu'il n'y a aucun homme qui fait le service aux tables au restaurant La Boucanerie del Tonio, que des jeunes femmes très courtement vêtues, dont une qui tire régulièrement sur ce qui lui fait office de jupe. Plus ça change, plus c'est pareil.
En partant, quand on franchit la porte, une musique invitante, type bistro, se fait entendre à nouveau.
Marielle

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