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Affichage des articles du avril, 2021

La question qui tue

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                      L'Effet des rayons gamma sur les vieux garçons , une pièce de Paul Zendel adaptée par Michel Tremblay et mise en scène par André Huet avec Marielle Langlois, dans le rôle de la mère, la deuxième à partir de la droite, présentée à la Polyvalente La Poudrière, 1972 Automne 1978,  après un an d'université en comptabilité à l'UQAM et la réception de ma bourse étudiante de l'ordre 38 dollars, je me désespère et tire ma révérence.  J'ai 22 ans. Je pars à la recherche d'un emploi permanent. Deux de mes soeurs ayant tracé la voie dans les caisses populaires, je me présente à la Caisse populaire de Saint-Simon de Drummondville pour offrir mes services. Le responsable du personnel me rencontre.  Brièvement, on aborde mon cheminement et ma motivation. Rapidement on tombe dans le vif du sujet, le nerf de la guerre. Je le rappelle... nous sommes en 1978, l'année, entre autres de, Les Fées ont soif de Denise ...

Mon été à l'hôtel

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Collection Marielle Langlois Au printemps 1977, je suis à la recherche d'un emploi pour la période estivale.  À l'époque, ma  technique de recherche était assez simple. Armée de quelques copies à jour de mon curriculum, je marche sur la rue et j'entre seulement dans les endroits qui retiennent mon intérêt tant pour des considérations architecturales que pour les images que le nom de l'organisme évoque pour moi. J'entre au Conseil régional des loisirs du Centre-du-Québec : les fenêtres sont immenses, l'espace est aéré. Je me présente à la secrétaire et je dis : "Je viens pour..." Je n'avais pas terminé mon petit laïus de circonstance qu'elle m'interrompt pour me dire :" Ah, Vous venez pour passer l'entrevue pour le poste d'adjointe à la direction pour la Fête nationale. Assoyez-vous, on va venir vous chercher".  Le comité a resserré l'horaire des entrevues pour m'y intégrer.  Et, j'ai été rencontrée par le comit...

Un été bien rempli

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Collection de Marielle Langlois _ Photographe Pierre Langlois L'été 1976 aura été bien rempli. Comme on l'a vu dans un précédent billet, j'ai d'abord fait l'exploration des plaisirs du service aux tables , de mon point de vue et sous l'angle de mes inaptitudes naturelles.  Pour finalement me retrouver à faire la signalisation lors d'importants travaux de réfection sur l'autoroute 20. Petit aparté - Je me plais à croire que si j'avais reçu 1$ (1 dollar papier à l'époque)  pour chacune des infractions routières observées au cours de ce mémorable été sur le bord de la '20, je vivrais de mes rentes aujourd'hui.  Enfin, ce même été, j'ai également occupé des fonctions de caissière dans un commerce local. J'aimais bien et comme je tenais à garder l'emploi à l'automne, j'ai offert à mon employeur de faire les fins de semaine pendant tout l'été. Je faisais beaucoup. beaucoup d'heures. Ça a marché. J'ai gardé mon e...

Je ne fais jamais les choses à moitié

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À l'été 1976, ce même été où il m'a été donné de confirmer mon inaptitude comme serveuse, j'ai fini par passer l'été sur l'autoroute 20, comme fly woman.  Je me souviens de mon entrevue, comme si c'était hier. C'était surréaliste. Totalement surréaliste! D'abord, en 1976, c'était la première fois au Québec que le ministère des Transports du Québec embauchait des femmes pour faire la signalisation. Une première! Et parce que c'était la première fois, un comité d'embauche constitué d'hommes s'était réuni la veille des entrevues pour formuler un genre de code d'éthique.  Ce n'était pas tout que de le formuler, encore fallait-il le communiquer. J’ai encore frais à ma mémoire le très grand malaise ressenti par le responsable lors de l'entrevue, un homme d'une quarantaine d'années, au demeurant, très sympathique.   Il tourne en rond, il tergiverse, il hésite, il bafouille, il justifie... "Ah, vous savez, les équipes...