Un été bien rempli

Collection de Marielle Langlois _ Photographe Pierre Langlois

L'été 1976 aura été bien rempli. Comme on l'a vu dans un précédent billet, j'ai d'abord fait l'exploration des plaisirs du service aux tables, de mon point de vue et sous l'angle de mes inaptitudes naturelles. 

Pour finalement me retrouver à faire la signalisation lors d'importants travaux de réfection sur l'autoroute 20. Petit aparté - Je me plais à croire que si j'avais reçu 1$ (1 dollar papier à l'époque)  pour chacune des infractions routières observées au cours de ce mémorable été sur le bord de la '20, je vivrais de mes rentes aujourd'hui. 

Enfin, ce même été, j'ai également occupé des fonctions de caissière dans un commerce local. J'aimais bien et comme je tenais à garder l'emploi à l'automne, j'ai offert à mon employeur de faire les fins de semaine pendant tout l'été. Je faisais beaucoup. beaucoup d'heures.

Ça a marché. J'ai gardé mon emploi à l'automne. Et je l'ai perdu quelques semaines plus tard. 

J'ai reçu mon bleu du gérant : un bleu non motivé, sans préavis... Après avoir refusé les avances du propriétaire. 

J'ai vu rouge. 

J'ai fait quelques démarches, histoire de voir si j'avais des droits. 

Finalement, ça s'est conclu par mon inscription à un rapport statistique de la Commission des Droits de la personne, rapport portant sur les femmes lésées en milieu de travail ou quelque chose d'approchant : une parmi tant d'autres, hier, aujourd'hui.

C'est aussi, cet été-là que j'ai découvert que la neutralité n'existe pas. Un été très rempli!

Marielll




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