Pourquoi?
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Source photo - Association France Presse (AFP) |
Qu'est-ce qui fait qu'on se réveille un matin et que 2 750 tonnes de nitrate d'ammonium nous pètent en plein visage?
Pourquoi le Liban, un pays déjà sévèrement touché par une inflation galopante et, de surcroît, aux prises avec une covid-19 à la hausse depuis juillet?
Négligence d'une industrie plus préoccupée par le rendement de son titre à la bourse que par la sécurité de son entrepôt?
Laxisme gouvernemental en regard de la règlementation de l'entreposage des matières dangereuses?
Erreur humaine?
Une combinaison des trois? Ni l'un, ni l'autre?
Quand l'inimaginable, l'impensable, l'effroyable frappe, on essaie d'en trouver les causes pour se rassurer, pour mettre en place des mesures de prévention et de contrôle en essayant de se convaincre que ça ne se reproduira jamais plus.
Mais en définitive, que les causes soient simplistes, complexes, tordues, que les mesures de prévention soient adaptées, minimales ou sévères, le résultat est le même.
Hier, au Liban, des pères, des mères, des enfants, des amis, des collègues sont morts.
Des milliers d'autres ont été blessés, des corps ont été mutilés, des survivants
ont été traumatisés à vie.
Demain, ailleurs dans le monde, chez nous peut-être, une autre catastrophe de type naturel ou anthropique, que l'on aura pas vu venir, nous pètera en plein visage. Pourquoi?
Parce que la Nature est ce qu'elle est... Capable du pire.
Parce que l'Homme est ce qu'il est... Incapable d'imaginer le pire.
Je ne suis pas pessimiste. Je suis réaliste.
Mais surtout, surtout, je suis de tout cœur avec le Liban
Marielll
Au moment où j'écrivais cet article, les pompiers de la ville de Trois-Rivières combattaient un incendie sur une site d'entreposage de matières dangereuses ; incendie qui s'est déclaré à la suite d'un contact entre l'humidité et le produit entreposé, l'hydrosulfite de sodium, utilisé dans la fabrication du papier.
RépondreSupprimerUn incendie qui, vous l'aurez compris, ne peut être éteint avec de l'eau. Un incendie que l'on a pas vu venir, mais qui nous a donné un temps de réaction et qui ne se compare d'aucune façon avec ce qui est survenu au Liban.
La combustion de cette substance a généré un nuage de dioxyde de soufre obligeant, à des fins préventives, la mise en place d'un périmètre de sécurité, deux évacuations dont une garderie et la détermination d'une zone de confinement; confinement qui, titraient les médias au lendemain de l'événement, aurait été plus ou moins respecté.
Je fais ce post-scriptum à mon article, non pas, comme je l'expliquais précédemment, pour mettre les deux événements en comparaison. Ce serait offensant. Mais simplement pour dire que si nous avons cette fois-ci évité la catastrophe, ce n'est pas grâce aux citoyens réfractaires au confinement estimant que ce n'était que de la fumée après tout. C'eut été un nuage de chlore, on ferait le décompte aujourd'hui de nos morts.
En fait, ça vient confirmer ce que j'ai énoncé dans mon article. Les Hommes sont incapables d'imaginer le pire et si ça ne se voit pas, ça ne se sent pas, ce n'est pas dangereux.
Alloôoo Mar
RépondreSupprimerAllo... qui est @lanchou?
SupprimerSuperbe billet Marielle, très percutant!
RépondreSupprimerMerci beaucoup Nadine
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