Et puis, quel effet...???

Ça y est! Depuis le 4 janvier, 16 h 30, je suis très officiellement retraitée. La question sur toutes les lèvres, sauf les miennes : "Quel effet ça fait?".  Au moment où on se parle, je serais malhonnête si je me prononçais sur la question. J'ai encore l'impression d'être en vacances. Il faudrait être maso pour ne pas aimer les vacances surtout en hiver, une saison que j'adore.  On s'en reparle dans un an.  

Lors de mon cours de préparation à la retraite, il y a environ trois ans, la formatrice a demandé un tour de table afin que chacun se présente. Plusieurs fois, trop de fois, j'ai entendu : "Il me reste trois ans, six ans, deux ans avant d'être admissible à la retraite sans pénalité". En non-dit, j'entendais : "Trois ans, six ans, deux ans avant d'être enfin libre, de faire ce que je veux, ce qui me tente". 

Certaines personnes, à la veille de la retraite, vont compter les jours qui les séparent de leur liberté, qu'elles estiment avoir chèrement payée en demeurant en poste dans un emploi qui les ennuie profondément ou en endurant un contexte d'emploi qu'elles exècrent. 

Moi, je le confesse, je comptais les jours qui allaient me séparer de mon emploi de conseillère en sécurité civile : un emploi que j'aimais, à l'intérieur d'une organisation que j'aimais, au sein une belle petite équipe complice et auprès d'une clientèle stimulante, celle des municipalités de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Le tout couronné par des conditions de travail respectueuses. 


Comme quelques rares collègues au sein de mon organisation, j'aurais eu la santé et le contexte pour prolonger mon plaisir jusqu'à 70 ans. Mais, j'ai écarté cette hypothèse pour diverses raisons. 

La première... pour rejoindre mon conjoint à la retraite depuis août 2019. Je lui ai laissé un peu temps pour faire son nid avant de l'envahir. 😂

La deuxième... mon âge.  J'ai 66 ans et très peu de cheveux blancs comme ma mère, décédée à 88 ans.  Si j'ai sa génétique et son déni de la maladie, il me reste au moins 22 ans à vivre. Si j'ai celle de mon père, une dizaine d'années, sans plus. Ce qui est certain, c'est que je ne serai pas au nombre des personnes qui auront été plus longtemps à la retraite que sur le marché du travail : un phénomène de plus en plus observable en raison, entre autres, de l'augmentation de la longévité. 

La troisième raison... la vitesse grand V avec laquelle se déroule le fil de la vie une fois qu'on a franchi la soixantaine. C'est hallucinant, voire déstabilisant, pour moi.

Je n'arrêterai pas le temps de courir, c'est certain. Mais je viens de me donner quelques heures de plus à mon agenda personnel pour vivre à plein temps mes autres passions. Ceux et elles qui me connaissent savent qu'elles sont nombreuses. 

La quatrième raison... quitter sur une bonne note. Pour avoir aimé ma profession comme je l'ai aimée, je n'aurais pas supporté que mon plaisir de l'exercer soit entâché par la maladie ou pour toute autre raison. 

Voilà qui ferme la boucle de  Mes 50 ans d'emploi sous la loupe. 

À moins que...


Marielll 








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