L'œuvre et son environnement
En octobre dernier, ma sœur et moi sommes partie en cavale au Portugal.
Premier arrêt Lisbonne. Ce qui frappe le plus à Lisbonne, ce n'est pas tant l'architecture. Et pour cause, Lisbonne a subi en 1755 un important tremblement de terre, suivi d'un tsunami et d'incendies qui ont décimé une grande partie de son patrimoine architectural et pas moins du tiers de sa population.
Non, ce qui frappe quand on arpente les rues de Lisbonne, c'est la fréquence et la hauteur des avions qui sillonnent le ciel au décollage depuis l'aéroport international Umberto Delgado situé à seulement 7,5 km du centre urbain.
Un beau matin, nous nous sommes retrouvées, ma sœur et moi, à proximité d'un parc, un magnifique espace vert où trônait une oeuvre magistrale du sculpteur Fernando Botero, baptisée La Maternité, et dont le ciel était déchiré avec une régularité métronomique par des avions.
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La Maternité de Fernando Botero - Collection Marielll, 2023 |
Quand une œuvre est baptisée La Maternité, on s'attend à quelque chose de fusionnel, à un regard complice et une gestuelle enveloppante. Je ne l'invente pas. D'autres artistes ont interprété la maternité.
Ici, manifestement, étonnamment le regard de la mère se porte ailleurs et l'enfant semble agité.
Ma sœur et moi, impressionnées par la régularité des passages des avions avons pris quelques clichés dont un qui, par le fruit du hasard, m'apparaît très révélateur quant à l'élément perturbateur de ce tableau mère/enfant.
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De mon point de vue, jamais œuvre n'aura été si bien intégrée à son environnement.
Marielll
Analyse intéressante.
RépondreSupprimerEn renforcement de mon "analyse". Deux choses. La premiere: ce sont les avions qui ont attiré mon attention, bien avant la sculpture elle-même, aussi aussi immmmense, aussi présente soit-elle.. Deuxième chose : Toutes les trajectoires empruntaient inlassablement la même direction.
SupprimerSuper !
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