Réflexions autour de la parentalité et autres aberrations


Le vieux Zach - Collection Marielll

Dure, dure, la dernière semaine. 

Que d'incongruités! Que d'aberrations! Que de bêtises qui auront eu le seul avantage de me remettre en mémoire un vieux classique de feu les imparables Cyniques dans lequel un soldat, à la question d'un journaliste "Comment faites-vous pour dire autant de bêtises d'une journée ?",  répond, particulièrement bien inspiré : Je me lève de bonne heure. 

Cette semaine, ils ont été  innombrables à se lever tôt. Ça se bousculait aux portes. 

D'abord cette pub, qui a atterri dans mes courriels,  invitant "Les PARENTS d'animaux de compagnie" à se prévaloir d'une assurance. Ceux et celles qui me connaissent savent à quel point j'aime mon chien. Mais je ne suis pas sa mère et je ne serai jamais sa mère. Vous ne m'entendrez jamais dire à mon chien : Viens voir moman!  

Cluzo, passez-moi l'expression, c'est un enfant de chienne,  ce qui lui confère quatre pattes, une truffe, deux adorables oreilles pendantes et un régime alimentaire adapté à sa nature animale domestiquée.  On l'a choisi pour sa génétique. Et on l'aime pour ce qu'il est : un chien, notre chien. Pour ceux et celles que ça intéresse, j'ai fait un article en novembre 2018 sur les plaisirs et les écueils de partager son espace de vie et son quotidien avec un chien; article écrit à l'époque sur réception d'une correspondance de notre vétérinaire adressée à notre chien, rien de moins. En réaction, Yves, mon conjoint, avait appelé le vétérinaire pour lui dire que tant et aussi longtemps le chien n'assumerait pas le paiement des  factures, que le courrier devait nous être adressé. Comme quoi le phénomène d'anthropomorphisme ne date pas d'hier. 

Pour les autres, restons dans la parentalité... 

Cette semaine à Radio-Canada, on parlait d'hyperparentalité. Ah le beau mot, le grand mot, LE nouveau mot pour parler de ce qui a toujours existé la surprotection parentale. D'aucuns diront que l'hyper parentalité, c'est plus que de la surprotection.  J'ai un peu de misère avec cette hypothèse, d'autant que lorsqu'on s'emploie à définir l'hyperparentalité, on nous ramène systématiquement à la surprotection. Ce qui ne change pas par contre, c'est que c'est encore et surtout toujours la mère qui est en cause. Ras le bol des dérives terminologiques.

Encore, s'il n'y avait seulement que des dérives terminologiques. 

Ce jeudi, Trudeau a annoncé un congé de TPS/TVH pour deux mois cet hiver, congé qui serait effectif à compter de la mi-décembre sur certains produits, notamment, les chips, l'alcool (à moins de 7 %), la bière, les liqueurs gazeuzes, les repas préparés (épicerie et resto) : des choix qui doivent faire flipper les auteurs du guide alimentaire canadien et tous les nutritionnistes de ce monde qui se désâment pour décourager ce type de consommation.   

Il y aura également congé de TPS/TVH pour l'achat de couches, de vêtements et de souliers pour enfants ainsi que pour les jouets, excluant les équipements de sport, les instruments musicaux  probablement trop bons pour la santé physique et l'équilibre mental des enfants. 

Dernière aberration

Trudeau frappe encore  et annonce l'envoi en avril d'un chèque de 250$ aux travailleurs canadiens, aux travailleurs qui ont des revenus annuels de 150 000$ et moins. Si vous êtes sur le chômage, si vous êtes sur le bien-être, passez à GO et ne réclamez pas 250$.

Il me semble que ces six milliards nécessaires à cette opération aux couleurs électoralistes pourrait être mieux investis pour l'ensemble des Canadiens. 

Récemment, j'entendais que sur les millions d' immigrants accueillis au Canada au cours des dernières décennies, 260 000 étaient des travailleurs du milieu de la santé dans leurs pays de provenance et que sur ces 260 000, quelques 80 000 d'entre eux  n'étaient pas en mesure d'exercer leur profession en mesure de difficultés pour obtenir leur accréditation. Il me semble que c'est une avenue qui pourrait être intéressante.  Ça ferait des heureux : des professionnels qui se réconcilient avec un milieu de travail qu'ils ont choisi et un système de santé publique qui répond aux besoins de la communauté. 

Je dis ça,  je dis rien. 

Marielle Langlois




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